Annette part pour les vacances en Allemagne
Le mois d’août 1897
Annette regarda le ferry qui partait pour l’archipel, sur le quai de Södermalm elle vint de visiter un ami à son père, un homme qui importait du vin français, un certain Monsieur Legrand, originaire de Bordeaux, installé à Stockholm après avoir rencontré une jeune femme qui avait visité l’auberge à Mauléon, elle fut en passage avec son père qui était un homme d’affaires de Stockholm. Jacques Legrand se rendit compte qu’il était amoureux de la jeune suédoise et quitta la France. Il parla suédois avec un accent très fort, mais il n’eut jamais revu la jeune femme, mais il en espéra. Mais Annette la petite fille de Von Winkel, elle jouait au quai et voyait un petit garçon avec son père. « Qu’il est étrange… » Murmura-t-elle. « Il n’a pas de bras… »
Jens qui regarda les navires, il rêvait de voyager, de partir en voyage avec son père, il sentit un regard sur lui. Il jeta un coup d’œil à la direction d’Annette et son regard fort, il fut surpris de la curiosité que cette fille montra. Dont il sourit et Annette se leva, elle regarda son père qui était occupé avec Jacques Legrand. Elle s’alla à la direction de Jens.
« Salut… » Elle en eut peur d’aller, mais sa curiosité fut plus forte qu’elle.
Jens la regarda avec ses yeux clairs et il sourit. « Salut ! »
« Eh… Comment t’appelles-tu ? » Elle vit le père de Jens qui la regarda.
« Jens, et toi ? » Jens sentit sa peur. « T’inquiète, je suis comme ça… »
« Moi, c’est Annette. » Elle regarda le pied de Jens.
« Que veux-tu ? »
« Tu es né comme ça ? » Elle fut nerveuse.
« Mais oui, rien à faire ! » Il sourit.
« Eh… Comment fais-tu pour marcher ? »
« Je ne sais pas, je saute… »
« Tu veux jouer avec moi ? »
« Avec plaisir… »
« Humm… » Mats regarda son fils. « On doit partir, un autre jour. Je suis désolé mademoiselle, mais je pense qu’il faut que tu ailles à ton père. » Il pointa avec son doigt.
Hans Von Winkel se tourna et découvrit que sa fille avait disparu, il suivit le quai avec son regard, puis il la vit avec un garçon sans bras et jambes, il sentit la rage grandir. « Ce monstre n’en a rien à faire avec ma fille ! » Un homme comme lui devrait soigner son image. Un homme musclé, mais l’âge eut effet, les rides commençaient à changer son visage, il vint de perdre ses cheveux. Il marcha rapidement à la direction de Jens, il s’en approcha et souleva sa fille de cinq ans dans ses bras. « Tenez ce monstre loin de ma fille ! »
Mats regarda Hans dans les yeux avent de prendre la parole. « Tu ne l’appelles pas un monstre ! C’est mon fils ! »
« Je ne veux pas le voir à la proximité de ma fille ! » Hans parla à haute-voix.
« D’abord, c’était ta fille qui est venue ! » Mats sentit la rage. « Et elle a posé des questions à mon fils, rien de grave ! »
« Mais ce monstre n’a pas le droit de voir ma fille ! »
« Sois heureux, ta fille te protège, sinon… » Mats s’approcha de Hans.
« Vous me menacez ? »
« Non, mais tu as insulté mon fils ! Ne le refaits plus ! »
« Ne vous en inquiétez pas, on va partir… »
« Elle vient de poser de question et toi, tu traites mon fils comme un monstre ! »
« Bah, vous n’êtes qu’un ouvrier… »
« Je suis lieutenant dans l’armée suédoise et fais partie de la garde royale, mon fils est bien aimé par le roi. »
« Eh bien, je m’en vais, que ma fille ne soit plus avec votre fils… »
« Pauvre fille… » Mats hocha sa tête.
Hans jeta un coup d’œil à Jens, il n’y répondit pas, mais il se souviendrait de ce garçon. Il partait avec Annette dans ses bras.
Un peu plus tard à bord du navire qui amena la famille Von Winkel à Hambourg, Annette regarda le quai où elle avait rencontré Jens, elle vit les îles et îlots et les petites maisons, mais elle pensait toujours à Jens. Son séjour en Allemagne passera inaperçu, car elle ne cessera pas à penser à lui, même si son père la protégea pendant la durée du voyage, même à Berlin chez sa grand-mère paternelle, elle ne put penser qu’à ce garçon.
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