jeudi 15 décembre 2011

Chapitre 12, Capturé

Jens se réveilla, mais il ne reconnut pas l’endroit, étrangement sombre et froid. Il se souvint d’avoir dormi dans une chambre d’hôtel, il y eut peur, mais l’Italien n’en était pas présent, mais il s’agissait peut-être des complices qui lui poursuivirent dans les étroites rues de Strasbourg. La faible lumière qui entra par une petite fenêtre ronde alluma faiblement l’endroit, une sorte de wagon, car il sentit les mouvements. « Où suis-je ? » Murmura-t-il en suédois.

« No comprendo que dice, señor…. » Une femme s’adressa à lui, derrière les barreaux d’une cage, une femme barbue.

Jens regarda autour de lui, il fut emprisonné dans une cage, comme la femme. « Lo siento, señora, no hablo bien español. »

« Señorita, je suis Maria, tu parles français ? » Elle lui parla en français avec son accent espagnol.

« Oui, ma mère est Belge. » Il sourit envers la femme, un sourire triste, mais qui rendit de l’espoir à la femme. « Mais je suis Suédois. »

« Moi, je viens d’Andalusia, mais pourchassée pour mon défait… »

« Andalusia ? L’Espagne, je suppose… » Il sourit, malgré sa barbe, elle était belle.

« C’est ça, mais tu comprends, quand on est différent, on n’est pas bien vu… » Une tristesse dans sa voix douce, elle prononça son « bien » à la façon espagnole.

« Mais où sommes-nous ? » Demanda Jens.

« Pas loin de Paris, j’ai entendu quelqu’un parler de Fontainebleau, je suppose. » Elle leva son regard pour voir les rayons de soleil qui entrèrent bizarrement par la fenêtre, en espérant de voir quelques indices de leur location. Des arbres furent visibles et des voix masculines, les hommes demandèrent à un homme, qui parla fortement avec son accent italien, de quelle sorte de cirque qu’il s’agissait. Jens les écouta attentivement, mais il lisait également dans leurs pensées, l’Italien pensait à lui, mais il ne parlait pas de lui aux Français.

« Ne parle pas… » Maria parla à basse-voix. « Il nous punit… »

Jens la regarda et envoya une pensée à elle : Je suis télépathe !

Maria lui regarda avec un regard effrayé.

Jens la consolida par sa pensée : Ne t’en inquiètes pas, je ne suis pas dangereux.

Maria pensa qu’il pourrait être utile pour s’échapper.
Jens sourit et la regarda : Tu as peut-être raison…

Maria lui regarda et sourit, elle pensait à s’enfuir du cirque, mais elle ne savait pas comment faire pour s’enfuir.

Les hommes disparurent et l’Italien entra par la porte. « Tiens, tu t’es réveillé… »

Jens se tourna vers lui. « Que voulez-vous ? »

« Tu seras notre nouveau numéro, buonissimo… »

« Mais pourquoi ? » Jens lui regarda, puis quelques mots en suédois. « Djävla dåre, varför gör du detta? » (Diable cinglé, pourquoi fais-tu cela ?)

« Ah ! Un Suédois, c’est bien la première fois que j’ai capturé un Suédois. » Un sourire étrange sur ses lèvres. Il pensa à son nouveau numéro, mais il ne fallait pas l’appeler le Suédois, le petit bonhomme du froid lui intéressa. « Mais on y est, l’on fait, je pense, on va s’installer pour une petite semaine ici, je trouverai un numéro. »

« Si je refuse ? » Jens lui regarda et lisait les pensées de Luigi, qu’il s’appela. « Alors Luigi, que ferais-tu ? »

« Comment connais-tu mon prénom ? » Luigi regarda Jens droit dans les yeux.

« Je lui ai dit ça. » Maria s’adressa à Luigi.

« D’accord, mais tu seras privée du déjeuner aujourd’hui. » Luigi rouvrait la porte. « Je dis donc ; à bientôt. » Il partait et referma la porte.

Jens eut le temps de jeter un coup d’œil à l’alentour, c’était bien une ville à la proximité, il vit une allée juste avant la fermeture de la porte, et un drapeau français. Il se retourna envers Maria. « Merci Maria ! »

« De nada, je t’en prie. » Elle sourit.

Derrière elle une autre cage, un être humain avec des poils, il semblait à un loup-garou, apparemment un homme. Cet homme se leva lentement et vit Jens. « Bienvenue parmi nous… » Une telle tristesse dans sa voix.

« Je m’appelle Jens, et tu t’appelles comment ? » Jens avait un sourire triste.

« Le loup-garou… »

« Non, ton vrai nom. » Jens essaya de lire les pensées du loup-garou.

« Joël Van Duke, mais ça fait longtemps maintenant… »

« Belge ? »

« Ne… Hollandais, afin que j’aie eu un nom… » Son regard plein de tristesse. « Rejeté par mes propres parents… »

« Je suis désolé… » Jens n’acheva pas sa phrase.

« Ne sois pas triste, je suppose que tes parents ont fait la même chose… » Joël lui regarda, un homme sans bras et jambes, que pouvait-il faire ?

« Non, mon père est disparu et ma mère vit son deuil, mais il m’aimaient. »

« Alors, que fais-tu ici ? » Joël baissa son regard.

« Je ne sais pas, je ne m’en souviens pas d’y arriver… »

« Ben, ils t’ont capturé pour monter un nouveau numéro… » Joël s’asseyait sur un banc. « Que je souhaiterais m’échapper à cet affreux cirque, mais pour aller où ? »

Jens lui regarda. « Je ne sais pas, mais j’en espère également. »

« Ne t’en fais pas, tu ne t’échapperas jamais… » Joël n’y acheva pas sa phrase.

« Ne sois pas négatif, il faut comme même espérer ! » Maria tendit la main de Joël.

« Je sais, mais ça fait des années que je suis ici… »

« Moi aussi, mais un jour on s’échappera au cirque, afin d’être libres. » Maria avait également un sourire triste.

« J’en ferai de mon mieux. » Jens y murmura.

« Que peux-tu faire sans bras et jambes ? » Joël jeta un coup d’œil au corps de Jens.

« Plus qu’ils croient ! » Maria sourit.

« Je t’en crois, mais que peut-il faire ? » Réplique Joël.

Jens jeta donc un coup d’œil à Maria, y envoya un clin d’œil. « Tu le sais, il faudrait donc être patients. »

Maria hocha sa tête et sourit envers Jens. « C’est sûr, mais un jour, adieu le cirque ! »

Joël les regarda sans répliquer, il y réfléchit, ce serait donc possible de s’enfuir, mais il n’y pensait pas à un monde où il pouvait vivre.

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