mercredi 14 décembre 2011

Chapitre 11, Un passage en Allemagne

Jens passa un court temps en Allemagne, à Hambourg fut la présence militaire marquant, Jens savait qu’Annette avait été là, il avait trouvé son nom dans un hôtel, loin des quartiers habituels, probablement pour éviter son père, mais elle n’y restait qu’une nuit avant de continuer son voyage. Il avait entendu une rumeur, elle était à Strasbourg, il s’en rendait à sa recherche.

Le voyage qu’il entreprit sembla être illimité, Annette changea son nom de famille après Hambourg, mais Jens avait une vieille photographie d’elle. Selon ceux qui l’avaient vue, elle s’appelait Anna Berg, par contre personne savait si c’était son vrai nom de famille.

Une auberge dans une petite ville, un vieil homme la gérait, l’aubergiste regarda Jens avec curiosité, un sourire étrange sur ses lèvres. « Bonsoir Monsieur. »

« Bonsoir ! » Jens y parla allemand avec un accent fort.

« Et qu’est-ce qu’un Suédois fait ici, loin d’une grande ville ? »

« Je suis en passage et ai besoin d’une chambre. » Jens regarda l’aubergiste.

« Le cirque est déjà passé… » L’aubergiste murmura. «  Je n’ai plus de places… »

« Une place pour une personne ? »

« Non ! » L’aubergiste tenta de cacher la salle du restaurant.

Jens vit qu’il y eut de places libres. « Il y a une place là. » Il regarda une table au fond du restaurant. « Celle-là me convient. »

La voix de l’aubergiste trembla. « Ben, d’accord, installez-vous. »

« Merci ! » Jens répondit à un ton sec et s’installa.

L’aubergiste porta le menu, mais c’était pourtant clair qu’il était dérangé de la présence de Jens. « J’ai des saucisses, accompagnées des pommes de terre. Sinon je peux vous proposer un steak. »

« Des saucisses ? » Jens regarda le menu qu’il tint avec son pied. « Une saucisse à l’ail, accompagnée des pommes de terre, s’il vous plaît. »

« Comme vous voulez… » L’aubergiste murmura et se rendait à la cuisine, il parla au cuisiner qui prépara le plat de Jens, l’aubergiste retourna au comptoir pour feuilleter un vieux livre, il jeta donc un coup d’œil à Jens et un homme en uniforme dans le coin du restaurant suivit Jens avec son regard.

Un peu plus tard, l’homme mystérieux monta au premier étage, il nota la description de Jens. Mais il n’était pas un soldat ou un agent de l’ordre des forces, il travailla pour un cirque, il trouvait Jens comme un candidat parfait à son cirque.

L’aubergiste s’asseyait à côté de Jens. « L’homme, qui vient de monter, est dangereux. Ou bien, il travaille pour un cirque avec des personnes déformées, il ne se contente pas d’un non. »

« Il faut donc que j’y aille… » Jens regarda l’aubergiste dans les yeux.

« Excusez-moi, mais Monsieur, vous ne comprenez donc pas, vous vous trouverez enfermé dans une cage comme un animal. » L’aubergiste baissa son regard.

Jens lui regarda, il entendit sa pensée, sa sincérité fut vraie. « Je comprends, je vous en remercie, mais que puis-je faire ? »

« Ma sœur n’habite pas loin d’ici, elle peut vous héberger pour une nuit, ou deux… » Il souffla et souleva son regard.

« Mais c’est tard, il fait noir dehors. » Jens lui regarda curieusement.

« Venez donc, ce n’est pas loin d’ici. » L’aubergiste qui se présenta comme Karl amena Jens à sa sœur, une femme ronde, mais ils se ressemblèrent comme même.

Un peu plus tard chez sa sœur, Magdalena, elle ouvrait la porte et regardait Jens avec une telle curiosité, elle n’avait jamais vu un homme comme Jens auparavant. Mais elle l’avait laissé dormir sur le canapé à la cuisine, Karl s’est rapidement rentré à son auberge. Il y espérerait que Jens ne reverrait jamais l’homme du cirque, mais il n’en était pas tellement sûr.

Jens partait le lendemain à la direction de Strasbourg, l’homme mystérieux était à sa recherche, un Italien de Rome, la jeune république italienne fut la fierté de la classe supérieure, mais cet homme s’intéressa à l’argent qu’on pouvait facilement gagner, mais n’y était pas seul. Ce que Jens ne savait pas, le cirque était sur la route de Paris.

Jens trouva les traces d’Annette à Strasbourg, mais encore une fois elle était déjà partie de la ville. Jens resta un peu à Strasbourg et un homme avec un accent italien parla de lui dans un café, Jens assis dans le coin, invisible pour l’homme à sa recherche. Il se cachait sous la table et vit l’homme en uniforme apparaître devant lui, qui se retourna au propriétaire du café pour disparaître. « Il m’a vu ou pas ? »

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