lundi 5 décembre 2011

Chapitre 8, la sirène

Le soleil du matin brilla, les reflets dans la baie allumèrent la sirène sur sa roche, quelques nuages passèrent au-dessus. Jens sentit la brise qui caressa son visage, ses cheveux bougèrent, son regard fixé sur la sirène. « Que penses-tu ? »

Le vent souffla dans ses oreilles, c’était comme la sirène lui parlait, mais elle n’était qu’une statue sur sa roche. « Que pense-je ? Je n’en sais rien. »

Une belle sirène qui se trôna dans sa majesté, mais elle fut une statue créée par l’homme. Jens s’y imagina la sirène à l’eau, elle jeta un coup d’œil au ciel, sa nageoire la propulsa vers la plage, elle y monta sur une roche et regarda la baie, et le temps s’arrêta. C’était comme elle étudia les hommes qui travaillèrent sur les quais de Copenhague.

« Regarde, comme ils travaillent et en même temps un navire s’écroule dans l’Atlantique, un iceberg que l’homme ignore… » Le vent sembla parler à Jens, mais il l’ignora, il pouvait pas savoir qu’il pouvait prévoir une catastrophe, son esprit fut lié à la mer.

« Nous, les hommes, sommes fous, ignorants… » Il murmura au vent qui souffla dans ses oreilles, une voix douce. « J’aime la mer, il y en a quelque chose inexplicable qui m’attire. » Il jeta un coup d’œil à un navire arrivant, le dernier, sans mâts, bruyant, sans la magie des bateaux à voiles.

« Il faut faire confiance à tes sentiments, tu as un don… » Jens jeta un coup d’œil à la sirène, les yeux semblèrent lui regarder.

« Nous sommes tous les deux différents, personne ne nous accepte comme nous sommes. » Jens sourit. « Mais il ne faut pas avoir peur de la différence. »

« Malgré cela, c’est le cas… » Le vent souffla encore dans ses oreilles.

« Je sais, mais il faut espérer que cela puisse se changer. » Jens jeta un coup d’œil à l’eau, le visage de son père s’apparut pour disparaître. « Papa, où es-tu ? »

« Ne t’inquiètes pas pour ton père, il te surveille… » La brise caressa ses joues en le consolidant, des larmes coulèrent sur ses joues, mais il sourit en même temps.

« Il m’en avait promis, je sais… » Jens regarda la bouche de la sirène, il semblait qu’elle eut un sourire sur ses lèvres.

La voix féminine ressembla à celle de sa grand-mère, en parlant à basse-voix. « Je sais que tu es à sa recherche… »

« Annette ? » Jens jeta un coup d’œil à la ville de Copenhague. « Elle est là… »

« L’amour, tu sais qu’il est le plus fort… » La douce voix de la brise siffla doucement.

« C’est papa qui m’en disait. » Jens regarda à nouveau la sirène, son regard était à nouveau neutre. « Merci ! »

« Ne m’en remercie pas… » La brise consolida Jens. « C’est moi qui t’en remercie… » Puis tout était calme, silencieux et le vent n’y était plus.

Jens regarda la sirène un longtemps après cette mystérieuse voix qui semblait venir de la mer, de la sirène. Il jeta un coup d’œil au soleil, il fut midi, c’était donc l’heure de rentrer chez lui pour manger, ou bien passer par une brasserie. Il commença à marcher vers le centre-ville.

La brise revint en lui parlant. « N’oublies pas, ton père t’aidera… »

Jens n’y répondait pas, il n’y eut aucune raison de le faire, car la brise disparut et les bruits de Copenhague gagnèrent, mais Jens fut satisfait de la matinée, de ce bon moment auprès d’elle, la sirène. Même si c’était imaginaire, il l’avait apprécié. Et il rentra chez lui, ou plutôt chez Niels.

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