mardi 22 novembre 2011

, La fabuleuse histoire d'amour, Chapitre 5, l'automne 1897

Mats regarda le soleil un soir, les journées devinrent de plus en plus courtes, il regarda Jeanne qui prépara le repas à la base des pommes de terre, il écrivait un texte dédié à son fils.

Cher Jens,

Quand tu es né on était heureux, malgré ce qui te manquait, mais en regardant dans tes yeux notre amour se grandit.

L’amour est un mystère, mais une chose est sûre, je t’aime !

Tu devrais savoir que l’amour est le plus important du tout, car c’est toi qui es l’amour, le nôtre et je suis heureux d’être ton père.

À l’école tu te montrais très intelligent et ton professeur d’allemand Martin Steiner était très impressionné le jour où il comprit que tu étais quelqu’un remarquable.

Je te regarde en écrivant cette lettre, tu dors dans ton lit à côté de notre lit, le calme qui y règne, mais pourtant il faut que je vous quitte, même si je préfère y rester, en espérant que je rentrerai aussitôt que je partais.

Mats Strindberg

Stockholm, le 4 octobre 1897

« Que fais-tu ? » Demanda Jeanne.

« Rien, juste une pensée… » Mats sourit en la regardant.

« Encore une lettre pour Jens ? »

Mats leva sa tête. « Oui, j’avais envie d’écrire. »

« Quand partiras-tu ? » Jeanne suit son mari avec son regard pendant le temps qu’il s’allait mettre la lettre dans un tiroir de son bureau. « Non, je sais, après demain. »

Mats s’arrêta deux mètres de Jeanne. « Oui, je vais à Oslo. »

« Mais tu n’en es pas inquiet ? »

« Ben, inquiet, c’est sûr, mais c’est mon travail. »

« Je sais, mon grand-père fut un soldat au service de Napoléon Bonaparte, avant la naissance de la Belgique. »

« Je connaissais cela, mais Napoléon fut un génie. Je pense à Jean-Baptiste Bernadotte, un maréchal de France devenu le roi de Suède. »

« Tu vois, la famille royale est française. »

« Basque, il était Basque. »

« C’est ça, il est né à Pau. » Jeanne se concentra sur le repas. « Tu es au service de sa majesté. »

Le temps passa et Mats quitta Stockholm pour un voyage en Scandinavie, Jeanne s’occupa de leur fils et Annette revint à Stockholm.

Jeanne promena tout au long des quais avec Jens, qui lui fît plaisir, l’écluse fut l’endroit qu’il préféra, la vieille ville avec ses impasses, ruelles et le palais royal, où la famille royale avait sa résidence. L’hiver s’approcha et le froid s’installa à Stockholm, les ferries furent couverts de glace ce beau matin et l’eau de Mälaren fut glacée, même si la mer Baltique était glaciale, l’eau n’en était pas encore gelée à cause du trafic des navires plus intense.

« Un jour on ira visiter ma famille qui s’est installée à Paris, mais je préfère Stockholm, la présence de la mer au centre-ville… » Jeanne rêvait de revoir sa famille, mais elle préféra d’y aller avec Mats.

« Parle-moi de Paris. » Jens fut très mature pour son âge et il commença à écrire avec son pied, malgré cela il n’arriva pas encore à s’habiller et se déshabiller, mais il chercha un moyen pour le faire.

« Paris, une ville où August Strindberg habite en ce moment, où le scénario de Mademoiselle Julie se déroule, une ville qui inspire les artistes de tout le monde. Mais Paris, une ville qui a une longue histoire à la fois violente et historique, là où la révolution française est née, ou peut-être terminée, à la Bastille, la fameuse prison. » Elle réfléchit.

« Mademoiselle Julie ? » Jens fut confus, mais il présuma qu’il s’agissait d’une future pièce de théâtre d’August Strindberg.

« J’ai entendu une rumeur, c’est tout, elle est peut-être vrai, qui sait ? »

« Je sens qu’elle sera un succès… » Jens fut en transe un court moment.

« Si tu le dis… » Jeanne comprit qu’il fallait attendre avant de s’adresser à Jens, elle jeta donc un coup d’œil à l’écluse où deux groupes de jeunes se rencontrèrent, un groupe des quartiers Maria qui affronta un groupe de Norrmalm, en s’insultant les deux groupes crièrent, mais sans se battre. Cela se changera le soir, quelques heures plus tard ces groupes auront bu et la violence physique aurait probablement heurté quelques uns, peut-être pas brièvement, mais une lourde légèreté y exista entre les classes sociales, la plupart de ces gens-là voulurent plutôt montrer leur force.

« Maman, que vois-tu ? » Jens la réveilla de son apathie.

« Rien de grave, j’ai entendu des cris… » Elle sourit, elle s’y souvint de sa jeunesse en Belgique, c’était pareil à Bruxelles, les Flamands qui détestèrent les Wallons, l’église qui voulut instaurer sa force politique en négligeant les coutumes modernes. « Tiens, as-tu faim ? » En regardant un restaurant. Elle monta la rampe vers la place devant l’écluse, en poussant la poussette elle se dirigea au premier restaurant où elle entra pour voir s’il y avait assez de place pour Jens, elle le trouva bon, ils se sont installés dans un coin sombré. « Rustique, mais je l‘aime bien. »

Un trois-mâts quitta le quai et Jens le suivit avec son regard, un bateau allemand. Une fille promena avec son père à la diligence. « Annette.. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire