mardi 13 décembre 2011

Chapitre 10, Le dîner chez Johan

Le même bistrot, étrangement désert sans les visiteurs, Anne fut habillée en une robe rouge avec des roses blanches, les couleurs du Danemark, et son père Johan en un beau costume noir avec une chemise blanche, tout simplement.

Jens avait fait un effort, une veste, un pantalon adapté à son handicap, sa mère ait dû adapter les vêtements de Jens, mais il sut que ses vêtements soient toujours particuliers et adaptés à lui.

Niels ne porta jamais un costume, mais il y porta une chemise blanche, un pantalon bleu foncé, les chaussures d’une marque italienne, un cadeau d’un visiteur de Venise, Giulio, Niels ne s’y souvint pas de son nom de famille.

Anne ouvra la porte pour Jens, qui y entra rapidement, il était rapide, qui surprit Anne. « Bonsoir ! » Anne eut un beau sourire sur ses lèvres, en même temps que son oncle y entra.

« Bonsoir, ma chère nièce ! » Niels mit son manteau sur une chaise.

« Ne le laisse pas là, on va dîner au premier étage, chez nous. » Anne pointa vers une porte au fond de la salle.

Niels reprit son manteau et ils montèrent au premier étage.

Un peu plus tard à table, Anne s’intéressa à Jens. « Que fais-tu au Danemark ? »

« Je suis à la recherche d’une amie. » Jens la regarda.

Anne sentit la tristesse dans la voix de Jens et cela fit mal à son cœur. « Tu l’aimes ? »

« Oui, je suis désolé… »

« Ne le sois pas… » Anne sourit. « On peut toujours être amis. »

« Oui, je t’aime bien. » Jens parla à mi-voix. « L’amitié est précieuse. »

« Hein, ne soyez pas tristes, vous restez amis ! » Niels sourit.

Anne qui fut en face de Jens sourit. « Ben, on va dîner. »
Johan entra avec le steak à l’ail, une bouteille d’aquavit sur la table, un apéritif et une bouteille de vin, un rioja d’Espagne. Les pommes de terre cuites au four accompagnées d’une sauce au poivre. « Bon appétit ! »

Ils mangèrent et discutèrent, Johan s’intéressa beaucoup à ce que Jens avait vécu, ils fêtèrent leur amitié. La mer fut un sujet qui les intéressa, Jens qui fît son premier voyage en solitude, un homme comme lui, que Johan pensa, était un homme courageux.

« Tu as du courage, mon ami. » Johan le salua.

« Merci, mais je ne suis qu’un homme. » Un sourire modeste, Jens n’y pensait pas comme Johan.

« Un homme plein de courage, je te salue ! » Niels leva son verre de vin.

« C’est vrai, tu fais cela de ton amour, c’est fort ! » Anne sourit et regarda Jens dans ses yeux. « J’espère vraiment que tu la retrouveras ! »

« Ton père en avait raison, ton signe est l’amour. » Niels lui regarda dans les yeux. « Malgré cela, si quelqu’un avait droit à la colère, ce serait toi ! »

« Vous avez peut-être raison, je fais de mon mieux. » Jens sourit envers les autres.

« Ce soir on est tous ressemblés, c’est donc la fête ! » Johan sourit. « Santé ! »

« Santé ! » répondirent les autres.

« Je vous remercie de votre hospitalité, cela me fait vraiment plaisir ! » Jens regarda les autres. « Mais il faut que je parte à sa recherche, elle n’est plus à Copenhague. »

« Mais tu dois savoir que tu seras toujours le bienvenu ici. » Anne lui regarda. « Sois toujours le bienvenu ! »

« Merci, je m’en souviendrai, et attention, je viendrai peut-être pour m’installer ici. » Jens rit.

« J’ai une chambre vide, ne l’oublies jamais. » Niels leva son verre et son rire fut chaleureux.

Ils chantèrent des chansonnettes et burent, une soirée gaie, malgré l’adieu de Jens, mais ils espérèrent qu’ils se retrouveront un jour.

Anne regarda souvent Jens, il rayonna la gaité malgré l’absence des bras et jambes, et malgré son lourd deuil. Un homme courageux qui ne le savait pas, pensait Anne en le regardant.

Mais le lendemain Jens partait avec le train à la direction d’Hambourg, tous étaient là pour l’aider à la gare de Copenhague, un adieu dur pour Anne, mais elle espéra que Jens trouvera son bonheur, mais en même temps qu’il reviendra pour elle.

Jens les suivit avec son regard quand le train partait, le quai sembla s’éloigner, mais il savait que c’était lui qui s’éloigna d’eux, ses amis sur le quai, mais espéra retrouver son petit ange, Annette von Winkel, celle qui avait pris son cœur sur le quai, une fois à Stockholm.

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